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Comprendre les fondements et principes de la permaculture

Dernière mise à jour : 24 avr. 2020

"La permaculture est une philosophie qui propose de travailler avec, plutôt que contre la nature; d'observer longuement en réfléchissant plutôt que de travailler longtemps de façon irréfléchie" Bill Mollison

Née dans les années 70 en Australie, la permaculture tient son étymologie de l’anglais «permanent culture ». Ce mouvement est issu du constat que l’agriculture traditionnelle, en plus de détruire les sols et les écosystèmes, consomme beaucoup énergie.

L’objectif de cette pratique est d’agir avec et non contre la nature. Ainsi, la culture de la permanence ouvre le débat et la réflexion sur la mise en place d’une société durable et repose sur les fondements éthiques (applicables si bien au jardinage qu’à la vie en société) formulés par Bill Mollison et David Holmgren :

- Prendre soin de la Terre

- Prendre soin des Hommes

- Distribution équitable et consommation responsable

Ces fondements sont repris sous la forme de 10 principes, présentés ci-dessous :

Ces principes restent généraux et ne donnent pas de directives précises. Il s’agit de schémas de pensée permettant une meilleure compréhension de l’articulation des différents éléments qui nous entourent. Comprendre ces liens c’est pouvoir mettre en place des modèles soutenables, desquels découlent des actes qui s’influencent mutuellement, se conditionnent l’un l’autre et se succèdent. Le concept de permaculture est représentatif de nombreux bienfaits.

En pratiquant la permaculture, on participe à la réduction de l’empreinte carbone et à préservation des ressources planétaires. Nous n’avons plus besoin de pétrole pour fabriquer engrais/pesticides, cultiver la terre avec des machines, transporter les aliments, transformer dans les usines et acheminer jusqu’aux magasins, « nous avons développé un modèle de production alimentaire qui consomme à peu près 10 calories d’énergie pour chaque calorie déposée dans une assiette » Patrick Whitefield, Graines de permaculture.

L’essentiel du travail se fait en amont lors de création du jardin et de la préparation du sol. Le reste est fait par l’action de la nature et par un entretien minimal. Ainsi, les dépenses énergétiques sont réduites et les charges de travail sont bien moins élevées que celles imposées aux agriculteurs traditionnels (labour, désherbage, arrosage, etc.). D’autre part, avoir la chance de consommer les produits de son jardin, c’est satisfaire un besoin essentiel en se reliant à soi-même, à la terre, aux saisons, en changeant son alimentation, en redécouvrant le goût des fruits et des légumes. « Nous sommes ce que nous mangeons » Charles Hervé-Gruyer.


La permaculture tire ses influences de multiples origines :

- Les peuples premiers en harmonie avec la nature.

- L’agriculture biologique, en prenant en compte une sous consommation d’énergie.

- L’agroécologie (fertilisation naturelle, non labour, paillage du sol) .

- L’agroforesterie, écosystème autonome et productif.

- L’agriculture naturelle de Masanobu Fukuoka. La permaculture retient l’idée d’une intervention réduite dans les cultures, compensée par l’utilisation de la paille comme fertilisant et protection, la culture d’engrais verts et une très bonne connaissance des plantes.

- L’agriculture synergique d’Emilia Hazelip, écologiste ayant introduit la permaculture en France dans les années 80 et popularisée le concept de culture sur butte paillée.

- L’agriculture bio intensive, préconise la méthode du double bêchage , apport de compost, plantation serrée, association des cultures et accorde une place importante à la culture de céréales et de plantes à grains à haute valeur calorique (fèves, sarrasin, etc.).

Sources : Conseils d’experts, Le guide de la permaculture au jardin, Carine Mayo; Le basique de la permaculture pour un jardin durable, Christophe Bachmann/Eva Bürhrer/ Kurt Forster.


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