top of page
Rechercher

Se débarrasser des nuisibles

" Faire vivre plutôt que tuer "

Comme dans tout espace naturel, le potager n’est pas épargné par ce qu’on appelle communément les parasites et les ravageurs.

Mais après tout, la place des oiseaux, des limaces, des campagnols, des pucerons, des fourmis et autres insectes et animaux, est tout aussi légitime que celle du jardinier puisqu’ils étaient là, en général, avant lui.

Contrairement aux idées reçues, l’objectif n’est pas de « lutter contre », ou d’éradiquer ces « nuisibles » à coup d’insecticides et autres produits chimiques mais plutôt de travailler avec eux. « Faire vivre plutôt que tuer » Vincent Albouy.

Dans cet article, on ne parlera pas de nuisibles mais d’indésirables. L’idée étant de travailler un maximum avec la biodiversité pour bénéficier des bienfaits qu’elle nous procure et ainsi, limiter les indésirables grâce aux associations de cultures et à l’utilisation de produits naturels.

Pucerons, la hantise du jardinier. Souvent affolés à la vue de pucerons sur les plants de tomates tout juste repiqués en terre, les jardiniers s’arrachent les cheveux en voyant leurs cultures dévorées par ces insectes. Pourtant il existe de nombreuses solutions naturelles. Les coccinelles sont réputées mais il existe de nombreux autres insectes qui raffolent des pucerons. Évidemment, ce n’est pas simple de ramasser les larves une à une et de les déposer à l’endroit où logent les pucerons. Il convient donc d’installer des plantes dites « martyres », telles que les capucines, destinées à attirer et nourrir les pucerons, afin que les auxiliaires (ennemis naturels des indésirables) se développent, se multiplient et se chargent des pucerons. Envoyer ses plantes au casse-pipe, moralement, ce n’est pas une chose facile pour tout le monde. Pour éviter cela, de nombreuses plantes à l’odorat si particulier, jouent un rôle de répulsif à l’égard des pucerons. C’est le cas des Œillets d’Inde et de la Lavande.

Ainsi, grâce à ces diverses techniques, les attaques dévastatrices ne devraient plus se répéter, aucun traitement n’est nécessaire. Plus besoin de vaporiser d’eau savonneuse (150g de savon noir ou de Marseille liquide et une cs d’huile dans un 1L d’eau), de purin d’orties, de fougères ou de rhubarbe !


Fourmis par milliers. Même si elles ne sont pas nuisibles, ni pour les plantes, ni pour l’Homme, elles peuvent vite devenir envahissantes.

Afin de dissuader les fourmis d’installer leur campement sur vos plants de tomates, vous pouvez parfumer cet espace en y plantant : Menthe, Basilic, Œillet d’Inde, Lavande ou encore, en couronnant celui-ci de rondelles de citron ou de marc de café. En diminuant le nombre de pucerons dans votre potager, les fourmis devraient également disparaître. Ces deux variétés d’insectes travaillent en symbiose : le miellat excrété par les pucerons, chargé en sucres, vitamines , acides aminés et minéraux, est fortement courtisé par les fourmis.

Les oiseaux et les vers de terre. Qu’il peut être agaçant d’observer ce merle déterrer les semis fraichement plantés, tout ça pour un vers de terre ! Il n’existe pas de solution miracle pour préserver ses plants en terre : semer dans des godets en attendant que les racines soient assez résistantes pour survivre au grattage en surface des oiseaux, installer un filet tendu au-dessus des semis, construire un épouvantail (humanisé ou à base de vieux CD), montrer les crocs de son «féroce» animal de compagnie !



Les limaces et la salade. Une limace c’est pas rapide sauf quand il s’agit de dévorer vos plants de laitue. Comment les éloigner des cultures? Le débat est complexe et les réponses des jardiniers partagées. Heureusement, quelques solutions semblent faire effet.

La plus efficace, mais la plus fastidieuse, est le ramassage à la main. Équipé d’une lampe frontale, la cueillette est ouverte. Les limaces, cachées sous les planches de bois/tuiles/cartons, se laisseront ramassées avant le lever du jour et une fois la nuit tombée. Cette méthode demande une récurrence quotidienne avant d’obtenir des résultats significatifs (15 jours environ). Parmi les autres grands classiques du piège à limace, on trouve la coupelle de bière. Cependant, même si amusante à l’idée que les limaces partagent cette passion gustative avec les humains, cette technique est suspectée d’attirer les limaces de si loin que leur nombre ne semble pas diminuer. De plus, tout le monde aime la bière. Il n’est pas rare de retrouver d’autres insectes et animaux noyés dans la coupelle, les prédateurs naturels des limaces (carabes, staphylins, hérissons, vers luisant, milles pattes) y compris …

Quant aux répulsifs naturels, il est conseillé d’entourer les plants à protéger de coquilles d’œufs broyées, de paillis rugueux (aiguilles de pin, fougères aigles fraiches broyés). Ainsi les limaces les plus téméraires seront éventrées à leur passage sur ces remparts. Vous avez dit barbare ? La méthode douce existe. Parmi les répulsifs naturels, on compte aussi la cendre. Disperser un amas de cendre sèche autour des salades assurera un rôle de barrage. Toutefois cette pratique n’est efficace qu’en saison sèche. Une fois humidifiée, la cendre ne sera plus d’aucune utilité. De plus, utilisée à haute dose, la cendre pourrait avoir un effet néfaste sur le sol.

Manger ou être mangé ? Il reste donc deux solutions pour éviter de partager ses laitues avec les limaces et les escargots. Avec ou sans persillade, ces gastéropodes feront de vos poules et de vos canards coureurs des animaux heureux ! Si vous voulez plutôt des gastéropodes heureux, il convient de partager avec eux vos plantes arrachées ou les plants non conservés, en les dispersant dans votre jardin, éloignés de vos cultures. Ils devraient ainsi laisser vos plants tranquilles.


Rongeurs. Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous ! Certains prédateurs naturels se feront un malin plaisir à faire fuir les rongeurs. Les renards, couleuvres et rapaces sont friands de ces mammifères. Ils seront ravis d’en faire leur quatre heure. Plus docile, avoir un chat éloigne sensiblement les rongeurs. Si avoir ces animaux dans votre jardin ne vous fait pas rêver, vous pouvez opter pour des répulsifs naturels : le ricin et le sureau. Lors de la plantation de bulbes de tulipes ou de crocus, on peut y verser une goutte d’huile de ricin qui fera fuir les rongeurs. Attention, les tourteaux de ricin, bien que naturels, sont toxiques pour l'Homme et les animaux.

Le sureau s’utilise également en répulsif naturel : en plantant quelques rameaux feuillus entre les différentes cultures, les souris, campagnols et autres rongeurs ne s’approcheront pas. Il convient également de vaporiser du purin de sureau. Ce dernier, au-delà d’éloigner les rongeurs et les taupes, a des vertus antifongiques et anti-pucerons.

©Jardiner Malin

Mildiou. Pas si doux. Malgré son nom mignon, il est l’ennemi numéro un de la vigne, des tomates et des pommes de terre.

Cette maladie, observable lors de l’apparition de tâches sur les feuilles, se propage rapidement sur l’ensemble du feuillage. S’il se développe aussi facilement, c’est qu’il aime beaucoup l’humidité et les feuillages denses peu aérés. Il convient donc d’espacer et d’aérer ses végétaux lors de la plantation et de ne pas arroser le feuillage de ces plantes (les pieds uniquement).

Trop tard, le mildiou est là ! Pas de panique, le bicarbonate est un excellent remède : une cs de bicarbonate dilué dans un litre d’eau. Il ne reste plus qu'à, par temps sec, pulvériser les feuilles en prenant soin d’asperger le dessous et le dessus de la feuille.

Pour limiter le nombre d’indésirables dans votre jardin, il n’est pas nécessaire d’avoir recours aux insecticides et autres pièges chimiques ou barbares qui pourraient avoir un effet néfaste sur votre sol, pensez à associer des cultures complémentaires et à utiliser des solutions naturelles.

Sources : Gerbeaud, Jardiner Malin, Le potager du Paresseux, Consoglobe

220 vues

Posts récents

Voir tout
bottom of page